Chut...
Comme vous avez pu le constater je suis un livre ouvert, je raconte tout de moi, mes aventures, mes déboires, mes doutes, mes peines. C'est ainsi depuis toujours, j'ai ce besoin de partager avec ceux qui m'entourent, ce qui se passe en moi, pour en rire, en tirer des leçons, ou juste pour me soulager, me sentir libérer. Je le fais aussi avec les autres, quelques choses qui ne va pas, une attitudes que je n'ai pas aimer, un conseil que je donne, une remise à niveau pour ouvrir les yeux... Car parfois on a tous besoins d'entendre de quelqu'un d'autres : « reviens sur terre, c'est pas comme sa la vie ». Cependant il faut savoir le faire avec précautions car, sur le coup de la colère, d'une pensée irréfléchie, ou juste sur le faite accomplie, la remarque que l'on fera peut avoir un effet inverse de celui que l'on voulait donner, et donc la personne se sentira géner se braquera et cela ne servirai plus a rien d'essayer d'arranger la situation. Il faut alors laisser passer un peu les choses, quelques heures, quelques jours, quelques semaines, a nous de guetté le moment propice.
Pour ma part j'attend encore la situation adéquate pour partager avec ma mère cette sexualité qui fait partie de moi, qui dérange, qui est étrange aux regards des autres, mais qui est bien la en moi, mon homosexualité. Comme tous parents, intérieurement elle le sait déjà, elle le voit déjà, sauf qu'elle ne l'assimile pas encore meme si depuis tout petit j'étais déjà moi. Alors je prends mon temps, a quoi bon précipité les choses, je profites des instants avec elle car je ne sais pas si lorsque je lui raconterai ma vie elle restera ma mère, car entendre de la bouche de celle qui t'a porté durant neuf mois, qui c'est occupé de toi depuis ta naissance avec amour, affections et tendresses: « je n'ai pas de fils gay! » ou bien encore « je n'ai pas éduquer de gay chez moi! », je peux vous dire que cela fait mal, que cela fait peur. Alors j'attends le bon moment, je lui montre qui je suis, que je me bats pour avoir ce que je veux, que je suis indépendant, que je vis mes rêves, que je suis un fils irréprochable, pour lui montrer que dans cette relation je ne perdrais pas une mère, mais qu'elle perdra un fils. A plusieurs reprise j'ai eu l'occasion de le lui dire mais toujours lors de dispute, dans des moments de colère, j'en ai eu envie plusieurs fois, de lui jeter a la figure ce qu'elle savait déjà, c'était sur le bout de ma langue, de pouvoir enfin me libérer de ce mensonge qui m'empeche de lui faire part, de mes angoisses, de mes joies, de mon amour, de mes tristesses, de ma vie d'adulte. Je me suis retenue, car ce n'était pas le bon moment, j'ai menti a sa question, mais lorsque ce sera THE moment, je serai avec elle, au soleil, dans un parc, a discuter a profiter du pic nic tous les deux et la je lui raconterai mon histoire, la véritable histoire de ma vie, pas celle que je lui contai au téléphone, pas celle qu'elle a eu l'illusion de voir mais ma véritable version. Elle l'acceptera ou pas, mais en ayant pris mon temps je me suis préparé aussi à ne plus avoir de mère. C'est dur, c'est radical, mais c'est tout aussi radical que de ne pas accepter son enfant car il n'est pas dans le meme moule que les autres. Il lui faudra du temps, mais je ne peut pas me permettre de perdre ce temps à attendre qu'elle veuille bien de moi. Mais le jour ou elle sera prete je serai la tout simplement, sans rancune, sans tristesse, sans colère, je serai prêt a reparti main dans la main, avec ma mère.
Je profite alors du moment présent, à m'amuser, à rigoler, à grandir, et surtout à me préparer à notre toutes premiere rencontre mère, fils. Je cherche les réponses, la manière d'aborder le sujet, pour ne pas arriver comme un cheveux sur la soupe, et lui monter que je ne suis pas le petit garçon incertain de lui, mais que je suis l'homme qui sait ce qu'il veut et ou il va ( heuuuu??!!!!) . C'est un peu pour sa que je suis un livre ouvert, car ma mère me manque. Je raconte alors ma véritable vie aux autres dans l'espoir qu'un jour mes histoires arriveront à elle et que je n'aurais plus à le lui dire moi, mais c'est trop facile alors j'attend ce moment propice. Et il est proche...
confidentiellement votre: Krazy Angel
Ps: prendre son temps n'est pas forcemment le perdre, il suffit d'en faire bon usage.
A voir d'urgence, « Bobby, seul contre tous. » Un film, tirée d'une histoire vrai boulversante, l'histoire d'un jeune gay confronté a sa croyance en la religion, et a sa mere …link
j'ai pleuré durant toute la moitié du film, préparé vos mouchoirs !